Les vues d'exposition sont, parfois avec la vidéo, les seuls médias d'une exposition. Outre leur importance de répondre à un besoin immédiat de communication, leur nécessité à plus long terme est de créer la seule archive qui bien souvent subsistera d'une exposition.

Les vues d'expositions réalisées avec une véritable intention de valorisation demandent un travail particulier de retouche afin d'équilibrer les densités, les températures de couleurs et les contrastes, dans un souci de neutralité et de respect de l'intégrité des oeuvres photographiées. 

Certains espaces sont parfois retors avec des lumières pas toujours homogènes, et, si l'oeil est capable de synthèse, l'appareil photo ne peut trancher le conflit entre les températures de couleurs des différentes sources d'éclairages - jour vs artificiel. 

À rebours d'une mise en oeuvre en studio qui offre le pouvoir de recomposer la lumière, je conserve dans un souci de bonne documentation l'éclairage ambiant en ne ré-éclairant pas afin de ne pas interférer avec la scénographie des expositions et le mouvement général de l'exposition. 

En réinterprétant l'image pour retrouver le plus possible une image juste, j'essaye de retrouver la perception naturelle de l'oeil, contre les contingences techniques de l'appareil photo. 

Ce travail nécessite un soin particulier, et il faut ainsi imaginer le temps du processus de post-production nécessaire.